En cours. Recherche d’épuisement des possibles

Le fil fait partie de notre travail depuis toujours. Sous forme de grandes installations in-situ immersives et arachnéennes. Sous forme de Boulaineries qui tiennent dans la la main. Sous forme de pelotes qui se déroulent lors de rencontres avec des passants, où l’on parle alors de « nombre de mètres de discussion », et qui deviennent tissages rassemblant toutes les paroles. Sous forme de textes issus de discours ou textes de lois, réécrits intégralement et rendus illisibles par le resserrage des lignes, comme les fils de trame d’un tissu.

Aujourd’hui ces fils, ces lignes de mots, sont tracés à l’encre, sur une surface plane. Le geste élémentaire, comme celui du tricotage, est répété. Des kilomètres de fils en cavale.

Ondes, vibrations, ces lignes se superposent, se croisent. Comme vecteurs d’une poésie universelle. Comme un langage, une nouvelle grammaire. Comme pour tenter d’épuiser toutes les possibilités de variations. Comme une écriture cherchant à traduire les rythmes imperceptibles de la nature.

Comme – pour reprendre les mots de Baptiste Morizot – « Une métaphore du tissu du vivant dont nous sommes les fils ».